Message #496354

[geronimo]

Istia « la porte des mers » fête la fin de la saison cyclonique et le début de la saison des alizées. C’est la « grande fête des adieux », celle où les marins de la ville rendent hommages à Tanos dans une multitude de concours, pour remercier le dieu des tempêtes de se reposer pendant les six prochains mois.

Sur l’esplanade des deux ports, de nombreux groupes de musique ou de théatre se produisent, et prennent le peu de place que les habituels marchands ambulants n’occupent pas. La foule est dense, multiculturelle et bruyante. Des bagarres éclatent parfois sporadiquement ici et là, vite réprimée par les forces de polices de la ville, dans l’indifférence quasi-totale des autres badauds.
Au bout de l’esplanade, se dresse fièrement la grande auberge fortifiée de l’Entre-deux. Alors que vous vous avancez vers celle-ci, vous ne pouvez vous empêcher de penser à toutes les légendes qui ont trait à cette auberge et à son propriétaire actuel, Warlik le demi-orc, ancien aventurier, ancien capitaine de mercenaire lors des guerres du sud, soupçonné de trafic en tout genre et devenu propriétaire des lieux par un concours de circonstance obscur mais sujet à de nombreuses histoires toutes aussi fantasque les unes que les autres.

C’est en poussant la porte que vous vous rappelez le contenu exacte de la lettre de Folnus.
« J’ai besoin d’hommes sûrs et habiles, pour une mission importante, venez à l’Entre-deux d’Istia au dernier jour de la fête des adieux. La récompense sera à la hauteur de la tâche.  Sire Folnus. »
Aux dernières nouvelles, Folnus était devenu le capitaine de la garde du comte Galvin, seigneur des îles d’emeuraudes à l’extrême ouest de la mer de Kaplan. Il avait été anobli et jouissait d’une bonne situation.

Le portier de l’auberge, un demi-orc énorme, même pour ceux de sa race, vous laisse entrer en vous recommandant, avec une grimace étrange qui doit certainement s’apparenter à un sourire, de ranger vos armes dans leurs étuis, et en vous rappelant que celui qui tire une arme de son fourreau en ces lieux est considéré immédiatement comme ennemis de tout le personnel et du propriétaire.
Se faisant il vous laisse entrer dans la grande pièce principale de l’auberge, celle-ci est occupée par une bonne cinquantaine de personnes attablées à de grandes tables, deux escaliers imposants rejoignent les étages, et une ouverture au fond semble donner sur un jardin ou une arrière-cour. Un grand comptoir occupent le milieu de la pièce, derrière plusieurs personnes servent les clients et remplissent les plateaux de nombreuses serveuses aussi jolies que souriantes.