RP [chapitre 2]La page cachée

[lolo]

      Valérion, Tessedar et Kruppe se tiennent devant le podium, leurs regards fixés sur le mystérieux grimoire posé là, relié de cuir blanc et entouré de cette étrange cage de métal cuivré. L'atmosphère est chargée de curiosité, mais aussi de prudence. Les trois aventuriers ressentent une certaine fascination pour cet objet ancien, qui dégage une aura énigmatique.

      Kruppe, toujours méfiant, s'avance légèrement, ses yeux rivés sur le grimoire et ses doigts presque tremblants d'anticipation. Il se penche en avant pour observer de plus près le piédestal et la cage qui entoure l'ouvrage, son regard perçant analysant chaque détail. Le cuivre qui l'entoure l'intrigue, mais il ne décèle aucun signe évident de piège mécanique. D'un geste discret, il fait signe à ses compagnons de reculer légèrement pour leur sécurité.

      Kruppe commence alors son inspection minutieuse. Il tourne lentement autour du podium, étudiant les bandes de cuivre qui l'entourent. Ses doigts effleurent les joints métalliques, cherchant des mécanismes cachés ou des déclencheurs potentiels. Chaque détail compte, chaque mouvement est mesuré et précis. Il s'accroupit, examine le sol et les alentours du piédestal, guettant le moindre indice d'un piège.

      Après de longues minutes d'examen méticuleux, Kruppe se redresse, confiant. Il n'a trouvé aucun signe de danger immédiat. Sans un mot, il tend la main vers le grimoire, ses doigts se refermant doucement autour de la reliure en cuir. L'ouvrage semble pesant dans sa main, mais aucune alarme ne retentit, aucun piège ne se déclenche. Il le soulève avec précaution, puis le tient devant lui, l'ayant pris sans encombre.

[Kruppe Trull(Sgt String)]

Tout sourire, avec des gouttes de sueur qui perlent encore le long de ses joues, Kruppe montre triomphant le grimoire qu'il a dans ses mains. Il s'avance vers son ami Tessedar et lui offre son présent.

- Tiens, tu peux jeter un oeil. Je pense qu'il te sera plus utile à toi qu'à moi.

[Tessedar Lunessac(Ewylana)]

Tessedar observe le grimoire avec prudence. Mes connaissances en magies sont limitées, Bran ? Tu seras peut être nous en dire plus ?

[Bran Algide(Arkendor)]

Une moue perplexe passe sur mon visage, mais je prends le grimoire en main pour l'inspecter.

Je ne suis pas mage, mais voyons si je peux en savoir plus sur ce bouquin...

Jet de Arcana
Lance 1d20+4

(19)+4: Total = 23

J'avise notre expert en pièges, Kruppe, et lui demande en fronçant les sourcils :

Tu es sûr que je peux ouvrir ce grimoire sans risquer un empoisonnement ou un autre piège ..?

[lolo]

        Bran prend doucement le grimoire des mains de Kruppe, son regard brillant de curiosité. Le cuir blanc usé glisse entre ses doigts tandis qu'il l'ouvre avec précaution, révélant les premières pages de vélin. La texture des feuilles anciennes lui donne une impression étrange, presque solennelle, comme s'il touchait un fragment d'histoire oublié depuis longtemps.

        Les premières pages sont remplies de croquis détaillés et de notes manuscrites, toutes rédigées avec une élégance méthodique. Les dessins sont de l'île que Sylvene, une magicienne, avait créée. Des paysages détaillant des plages immaculées, des dunes de sable blanc et une atmosphère de fin d'hiver se dessinent sous ses yeux. Les annotations qui accompagnent les dessins parlent d'un demi-plan qu'elle a conçu, un endroit personnel et mystérieux, évoquant des vents frais et une lumière douce, une île perdue dans une mer sans fin.

       Bran parcourt attentivement chaque page. Il découvre des sorts complexes comme le cercle magique et le chien de garde de Mordenkainen, ainsi que le cercle de téléportation, tous inscrits avec une précision étonnante. Mais au milieu de ces arcanes, une note incongrue attire son attention : une recette de ragoût de poireaux-pommes de terre. Bran sourit légèrement à cette pensée, imaginant la magicienne se replonger dans des moments plus simples au cœur de son demi-plan.

         Puis, son regard se fige sur une série de pages collées ensemble, formant un compartiment secret. Avec une minutie délicate, il les détache et découvre, nichée à l’intérieur, une clé d'ivoire. Gravée de sigilles complexes, elle scintille faiblement sous la lumière tamisée de la pièce. La clé est à peu près de la taille d’une main humaine, lourde et chargée d'énergie magique. Bran devine rapidement qu'il s'agit d'une clé planaire, un artefact d’une puissance considérable, capable d’ouvrir les portes entre les plans.

         Alors qu'il poursuit sa lecture, les descriptions de l'île se précisent. L’air, doux et vivifiant, rappelle la fin de l’hiver ou le début du printemps. Les dunes, les plages, les herbes folles, et la mer sans fin qui entoure l’île forment un paysage enchanteur, mais étrange. La mer, bien qu'immense, ne contient ni vie ni poisson, seulement des galets épars. Les plantes qui poussent sur l’île semblent magiques, nourries par des pluies légères et régulières, mais jamais diluviennes. Le temps lui-même semble avoir une étrange qualité, avec des nuits étoilées rappelant celles des Royaumes.

         Bran prend un instant pour digérer toutes ces informations. Il apprend que cette île n'est pas seulement un refuge, mais un endroit de contemplation, une création artistique et magique, où le temps et la nature se plient aux volontés de Sylvene. Mais ce n’est pas tout. La magicienne avait aussi confié la garde de son île à quatre mystérieuses créatures : Ahma, Noa, Ohwo et Seero, des noms qui, bien qu’exotiques, éveillent une certaine crainte chez Bran.

       La clé dans sa main, Bran réalise que ce qu'il tient n’est pas simplement un grimoire, mais la porte vers un autre monde, un fragment de la vision de Sylvene. Cette clé, gravée de mystères, pourrait ouvrir un passage vers ce demi-plan, où peut-être encore sommeillent des secrets oubliés, ou pire, des dangers cachés depuis longtemps.

[Bran Algide(Arkendor)]

Absorbé par mon minutieux examen, j'oublie mes compagnons qui me voient parcourir avec précaution les pages chargées de croquis et d'écrits du grimoire. Après un moment, je décolle un ensemble de pages et saisis la clef d'ivoire que je lève devant mes yeux avec perplexité, avant de comprendre sa fonction. Quelques pages de lecture plus tard, je prends une profonde respiration et tourne enfin mon regard vers mes camarades.

C'est une clef planaire, un artefact ancien et puissant qui permet d'être transporté dans un autre monde, un demi-plan créé sur mesure par une magicienne du nom de Sylvene. L'endroit est une île entièrement créée par magie, avec des conditions recréant un éternel début de printemps au milieu d'une mer infinie. C'est une œuvre de magie et d'art, entièrement soumise à la volonté de la magicienne. Elle y a laissé quatre gardiens, sans doute dangereux. Ce qui se trouve là-bas n'est pas précisé, mais ce repaire magique est susceptible d'abriter des secrets ou des mystères anciens, cachés là depuis longtemps.

Je marque une pause et ajoute un dernier commentaire :

Nous n'avons pas trouvé trace ici des magiciens rouges ... alors difficile de déterminer s'il existe un lien entre cette Sylvene et eux, s'ils sont en quête de ses secrets ou si cette histoire n'a aucun lien avec notre mission...

[Kruppe Trull(Sgt String)]

- Je pense que c'est l'artéfact que Mimuslelan nous a demandé de récupérer. Nous devrions repartir de cet endroit et aller lui donner, avant que les Mages Rouges nous tombent dessus. Qu'en pensez-vous ?

[Bran Algide(Arkendor)]

Je regarde le halfelin en fronçant les sourcils et réponds :

Je ne vois pas, à ce stade, le moindre lien entre les mages rouges que nous poursuivons et cet artefact, sauf celui, bien maigre en vérité, fait par l'Ordre des Étoiles entre cette bâtisse et l'archimage Tyreus. Pour autant que nous sachions, les mages rouges ont potentiellement déjà récupéré ce qu'ils cherchaient dans la nécropole que nous avons traversé à leur poursuite, et nous ne savons pas ce que c'est. Et vu qu'ils sont arrivés dans cette cité avant nous, je ne peux que supposer qu'ils seraient venus ici directement s'ils avaient voulu mettre la main sur cette clef planaire.

[Kruppe Trull(Sgt String)]

Ayant l'impression d'avoir dit une énorme bêtise, le halfelin baisse la tête et ne parle plus.

[Tessedar Lunessac(Ewylana)]

Gardons cela en tête, et cherchons si il n'y a rien d'autres a trouver. Ne perdons pas de temps outre mesure, nous pourrons étudier cet objet ailleurs.

[Valerion Orchantis(Orésthraïa)]

Quoi qu'il en soit, c'est un trésors exceptionnel. Gardons le précieusement, le Grand-Mestre décidera quoi en faire. Peut-être devrons nous explorer ce demi-plan. Pour l'heure, continuons à explorer les lieux. Les magiciens rouges sont peut-être à la recherche d'un autre objet en ces lieux.

[Bran Algide(Arkendor)]

Je hoche la tête en signe d'assentiment et conclus :

Nous sommes d'accord. Je range la clef dans mon paquetage et nous éviterons d'en parler en public. Finissons-en ici ... il est probable que les Magiciens Rouges n'y viennent jamais...et ils nous échapperont si nous tardons trop à les chercher où ils ne sont pas.

[Tessedar Lunessac(Ewylana)]

Allons y alors
Tessedar effectue un dernier tour de la pièce, pour s'assurer que rien n'a été oublié, et entreprends de rebrousser chemin avec prudence.

[lolo]

        Tout le monde se tient autour de Bran, fascinés par la découverte de la clé planaire. Chacun observe avec attention cet artefact d'ivoire gravé de sigilles énigmatiques, se demandant quelle puissance ou quel mystère il renferme. Les regards sont sérieux, imprégnés d'une curiosité mêlée à une certaine appréhension. Après une discussion attentive sur la clé et la direction que leur mission doit prendre, le groupe se met en mouvement, prenant soin de ranger le grimoire avec précaution.

         Bran, Kruppe, Rindawan, Teessedar et Valérion quittent la salle basse, passant sous l'arche de fer, chacun veillant à ne pas relâcher sa garde malgré l'étrange calme qui règne. Leurs pas résonnent doucement contre les dalles de pierre tandis qu'ils avancent en file indienne dans le couloir étroit. Kruppe, en tête, jette de fréquents coups d’œil aux murs, aux sols, à la recherche de tout indice de nouveau piège. Derrière lui, les autres progressent avec prudence, leurs esprits encore préoccupés par la nature du demi-plan évoqué dans le grimoire.

          Au bout du couloir, ils se retrouvent à nouveau dans le passage où, à leur arrivée, les lames faucheuses virevoltaient dangereusement. Mais à présent, un changement notable a eu lieu. Les lames sont immobiles, figées dans un silence étrange. Suspendues dans les encoches du mur et du sol, elles ne bougent plus, comme si la magie qui les animait avait soudainement cessé d'exister. L'éclat métallique des lames, terni par l'inactivité, projette une faible lueur sous la lumière vacillante de la torche tenue par Valérion à l’arrière du groupe.

Je vous ais fait remonter par le couloir du haut 

[Bran Algide(Arkendor)]

J'observe, intrigué, les lames que j'avais détruites à l'aller et qui semblent entièrement restaurées ou remplacées. Toutes inertes qu'elles semblent, cela ressemble surtout à un nouveau piège.

Attention, les lames ont été restaurées ! Je vais devoir à nouveau les détruire, je suppose...

[Kruppe Trull(Sgt String)]

Observant les lames immobiles, Kruppe allait s'élancer en prenant le maximum de précaution mais Bran semble vouloir prendre les choses en main. Ne voulant point revivre cette pénible et honteuse situation où il s'est pris une soufflante devant tout le monde, il préfère garder son idée pour lui.

[Bran Algide(Arkendor)]

Je pratique comme lorsque nous sommes passés dans l'autre sens, ciblant les lames en alternant le feu et la glace afin de les réduire en morceaux au sol, et d'être certain qu'elles ne risquent pas de s'animer à nos dépens.

[Tessedar Lunessac(Ewylana)]

Tessedar attends que Bran détruise les lames, regardant autour si d'autres choses semblent avoir changé.

perception
Lance 1d20+3

(8)+3: Total = 11

[lolo]

          Bran, concentré, lève les mains et commence à murmurer des incantations. Des rayons de givre et des flammes jaillissent de ses paumes, se dirigeant avec précision vers les lames suspendues dans le couloir. Chaque sort frappe les lames une à une, les recouvrant de glace ou les faisant fondre sous la chaleur intense. Les lames, fragilisées par les fluctuations de température, finissent par se briser, tombant au sol en fragments métalliques.

            Le groupe avance lentement derrière Bran, chacun suivant son avancée méthodique avec une prudence renouvelée. Valérion garde une main sur le pommeau de son épée, prêt à réagir en cas de danger, tandis que Tessedar observe attentivement les environs, guettant tout signe de magie résiduelle. Rindawan bougonne derrière, veillant à ce que personne ne traîne trop en arrière. Kruppe, quant à lui, jette un œil expert aux débris pour s'assurer qu'aucun mécanisme ne pourrait encore se déclencher.

              Petit à petit, le couloir se vide de ses lames, et le groupe continue sa progression avec précaution. Une fois toutes les lames neutralisées, ils prennent le chemin inverse, repassant par les différentes salles déjà explorées. Les dalles de pierre, les arches et les couloirs familiers se succèdent tandis qu'ils rebroussent chemin, l'atmosphère devenant de plus en plus oppressante à mesure que la lumière extérieure décline.

          Enfin, après avoir traversé le dernier couloir et franchi la porte d'entrée légèrement branlante, le groupe émerge à l'extérieur. La nuit est tombée, enveloppant la vieille demeure dans une obscurité profonde. La lueur de la lune filtre à travers les nuages épars, projetant des ombres mouvantes sur les murs en ruine. L'air frais de la nuit leur rappelle la réalité du monde extérieur après leur incursion dans les profondeurs mystérieuses de la maison.

[Bran Algide(Arkendor)]

Je regarde mes compagnons et rappelle :

J'ai promis de faire un rapport au grand maître de l'Ordre de l’Étoile qui nous a mis sur la piste de cette maison. Je vais donc aller derechef lui faire un compte-rendu de notre visite. Je vous retrouve à l'auberge.

[Valerion Orchantis(Orésthraïa)]

Valérion ressort épuisé de la maison, son armure scintillante de lumière. L'exploration du Tumulus, le voyage jusqu'à la ville, puis l'exploration du sous-sol secret ont eut raison de son énergie. Pensant qu'un repos serait bienvenue pour tout le monde, Valérion propose.

Allons à l'auberge, la journée a été longue, nous avons mérité de nous reposer. Puisque cette piste n'a rien donné, il va nous falloir un peu de temps avant que les autorités de la ville reviennent vers nous.

[Tessedar Lunessac(Ewylana)]

Voilà une excellente idée, nous pourrons en profiter pour faire le point.

[Bran Algide(Arkendor)]

Une fois l'auberge choisie, je quitte donc mes compagnons le temps d'aller me présenter au siège de l'Ordre de l’Étoile, demandant une audience avec le grand-maître, sans doute pour le lendemain. J'ai pris soin de laisser mes affaires à mes compagnons, à l'auberge, et notamment mon sac de voyage où est dissimulée la clef planaire.

[Kruppe Trull(Sgt String)]

Silencieux jusque là, Kruppe retrouve la parole lorsque l'idée d'aller dans une auberge est évoquée :

- Alors direction l'auberge ! Une bonne bière, un bon repas et un bon sommeil nous ferons le plus grand bien !

Il s'adresse ensuite à Rindawan :

- Tu es prêt mon grand ?! Tu vas m'accompagner comme hier ? On va peut-être retrouvé un groupe de mercenaires que je pourrais déplumer au jeu. Comma ça, on boira à l'oeil !

[Rindawan(SupraToinou)]

Le chultais a un grand sourire carnassier.
J’ai soif. Ça me plairais bien, quelques verres de lait.
Tu crois que j’aurais des adversaires pour un bras de fer ?